Je suis femme.
J'ai une sexualité de femme.
J'ai une sensibilité de femme.
Je suis mère.
Je suis cinéaste.
Je veux les combler d'attentions, d'amour.
C'est comme ça que s'exprime mon amour.
Il y a en moi toute l'histoire de l'humanité. Toutes les femmes sacrifiées.
Et je sens si profondément l'amour.Tout mon corps acceuille la puissance comme un don.
Les voluptés de mon amour ne peuvent être brimées.
Je reçois le don de l'homme et j'aime que l'homme me fasse ce don.
Ma sexualité est secrète et intérieure. Mon amour est un coeur sacrifié.
Je suis femme.
Je choisi de qui j'accepte le don. Le désir et l'attention des uns, et surtout, de ceux qui croient qu'ils peuvent obtenir de moi la soumission parce que je suis femme et donc, en position de faiblesse ou d'infériorité, ne me fait pas plier.
J'aime la puissance de l'homme et j'accepte le don de cette puissance quand je l'aime. Cette situation ne me met pas en position d'infériorité.
Le féminisme c'est affirmer qu'on est femme, sans adopter les comportements masculins pour se faire respecter.Je suis une personne indépendante et insoumise, indomptable. Que cet aspect excite des hommes, cela n'est pas mon problème et je ne voilerai jamais ma sexualité, mon corps aussi désirable soit-il ou lorsqu'il ne sera plus désirable, l'intégrité totale de ma personne m'appartient.Trop souvent on s'imagine et on s'est imaginé que parce que la femme ouvre son corps et son coeur, elle appartient à celui qui est l'objet du don féminin.
Le don féminin de l'amour n'est pas moins libre et indépendant que le don masculin de l'amour.
Le désir de l'homme n'est pas une fin pour une femme. L'attention des hommes n'est pas valorisante.
Je laisse un homme m'aimer parce que je l'aime. Il n'y a pas de faveur, pas de moyen de contrôler une personne autrement que par la peur. C'est donc la lâcheté qui a dicté les relations de contrôle des siècles derniers.
En quoi le fait d'aimer d'une façon féminine est inférieur? J'ai un désir féminin. J'aime comme une femme aime.
Ce don de mon coeur n'est pas une prémisse à une vie de soumission et de sacrifices. Je ne sacrifierai rien que ce que je veux donner. Si je porte la vie, une vie qui est la rencontre entre la puissance et l'endurance, elle est aussi libre et indépendante.
La puissance ne vaut pas mieux que l'endurance. Le désir qui motive l'homme m'émeut, cela ne fait pas de moi un être inférieur. Si je souhaite acceuillir l'énergie que son désir de moi a générée, je goûte la même puissance, même si je lui laisse le mérite de l'explosion, en moi, c'est une implosion. Une implosion que j'absorbe et qui me rend plus belle et plus désirable encore. Si j'ai le cran de prendre l'explosion, je ne suis pas plus faible que celui qui la donne.
Mais mon corps demeure à moi seule. Et le sien à lui seul. Le partage doit demeurer libre pour les deux corps qu'on explose ou qu'on implose. Le jugement est une erreur humaine qui se perpétue et qui fait souffrir. Est-ce qu'on juge les enfants pour leur pureté? Pourquoi juge-t-on les femmes et les hommes pour leur féminité?
Tout ce qui montre une apparence de faiblesse est condamné. Que ce soit la tristesse, la maladie, la soumission, ces émotions et ces choix sont aussi beaux et intéressants que la puissance et la force.
C'est la déshumanisation qui dicte aux uns de blesser ceux qui montrent leurs faiblesses. Mais les plus faibles sont ceux qui ont besoin de voir les autres souffrir pour vivre.
La force féminine est inouïe. Une force assez indépendante pour donner malgré tout, pour se préoccuper du bonheur des autres. Les perceptions sont à l'envers parce que c'est le superficiel qui règne.
C'est dans l'intégration de la faiblesse que se trouve la plus grande force. Parce que la vrai force est l'absence de peur. Le courage traditionnel qui met en valeur la force physique masculine a eu une suprématie incroyable. Et pourtant, ce n'est que ma force féminine, celle qui intègre mon désir de plaire à l'homme que j'aime et à mon père, qui me donne la force d'être indépendante de tout jugement et de faire ce que mon coeur me dicte avec toutes les conséquences, avec toute la plénitude qui émane des décisions responsables face à son propre coeur. Il me possède, il possède cette partie de moi qui l'aime. Et c'est bon d'être femme et d'être possédée. Mais je suis un être humain libre, indépendant, fort, courageux, créatif, intelligent et je ne donne ma soumission d'amour qu'à celui qui m'aime comme je le souhaite. Je ne suis pas qu'un sexe, qu'un désir de l'homme, qu'une mère. Que l'on me dise que les hommes ne savent plus comment agir à cause du féminisme! J'en rirai jusqu'à ma mort. La suprématie masculine est tellement profonde qu'on ne la voit plus. Les femmes doivent prouver leurs compétences. Les femmes doivent faire leur crédibilité. Les femmes doivent s'excuser d'être femme.On peut être belle et intelligente, mais d'une beauté tranquille et non menaçante pour la virilité. Une femme baisable avec des couilles c'est drôle uniquement si on réussit à la soumettre.
Mais je déclare sans pâlir et sans m'agenouiller que je suis une femme libre, sexuelle, mère, indépendante et artiste et que la menace ne me fera plus jamais oublier qui je suis, que je dois rien à personne, que je n'ai de comptes à rendre à personne et surtout pas sur ma façon d'aimer.
Je suis femme.
Je suis mère.
Je suis putain.
Je suis amoureuse.
Je suis secrète.
Je suis indépendante.
Je suis libre.
samedi 29 août 2009
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