Deux éléments potentiellement complémentaires.
Deux vies.
Deux coeurs.
Un échange basé sur des désirs.
Pourtant, sans amour.
Il n'y a pas de vie sans amour, pas d'amour sans abandon.
Posséder est tout le contraire. Même doucement, même avec joie.
L'amour mécanique. C'est une honte de se servir du corps pour se donner des illusions de vie. Se servir du sien propre pour oublier que l'on n'aime pas et que l'on est incapable de donner.
Ce n'est pas la violence d'une agression mais la banalisation de l'amour. L'attirance insipide, vide et sans mystère.
Le temple est profané, on dira qu'il n'a plus de valeur. Alors que la valeur même réside dans son mystère complet, immortel et puissant. Qui se satisfait d'un frottement calculé et bestial lorsqu'on peut danser sans même bouger?
La pâleur d'un orgasme désincarné.
Ce n'est pas sans importance mais ce n'est pas irréparable. Dépenser l'amour alors que l'amour est une source. Les dommages sont importants.
Si l'on joue à donner ce qui n'est pas, l'absence fait mal. Si l'on reconnait l'absence et l'acceuille, la beauté émane de l'intégrité.
Le viol de l'amour, c'est utiliser son corps pour des illusions. Faire de notre vie un film dont on est le spectateur abruti.
Ouvrir son corps n'a pas moins de conséquence qu'ouvrir son coeur. Il est facile de jouir. Quelle est la valeur du mensonge?
Aussi vrai pour les yeux que faux pour le coeur. Deux messages contradictoires.
Aimer, c'est bien avant. Faire l'amour n'est pas un engagement. Continuellement violé, l'amour se perd.
Des critères visuels, une personne inconnue, des sentiments interchangeables.
Ce n'est pas sur cette base que l'on peut aimer.La conquête est un bien que l'on accumule et qui n'a pas plus de valeur que des meubles ou des livres.
Une liste de noms, des souvenirs. Seulement le viol de l'amour.
Et si seulement, on souhaitait échanger, partager et donner notre amour alors les gestes de l'amour auraient un sens. Si seulement les gestes de l'amour avaient un sens.
Il ne s'agit pas de vie commune, de dépenses, de maison, de voiture, de gardienne. Il s'agit de générosité, de courage, de coeur, d'abandon. Les prétextes sont nombreux pour ne pas aimer, les joies demeurent éphémères, insensées, amères et dénaturées.
Il faut ouvrir le coeur avant le corps. Le coeur est un cadeau qui se renouvelle mais s'il n'est pas offert, tout est illusions, peurs, mensonges.
J'ai donné mon coeur mais on a regardé ailleurs. On a tout violé mais le coeur est intact et aussi insoumis et aussi provocant. Je n'ai rien perdu parce que l'amour que l'on garde est celui qui nous manque.
Il n'y a aucun corps qui ne soit pas apte à aimer. Les formes de l'amour sont infinies. Quand la base est absente, on y met du vernis.
samedi 29 août 2009
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